vendredi 29 mai 2020

Protecteur Vs Apprenti sorcier, quel Etat ?

La gestion par l'Etat de la Pandémie COVID-19

La problématique est une gestion dans le temps de flux et de moyens pour soins et décès, en parallèle avec la maîtrise des risques de déstabilisation du milieu économique et républicain.

La stratégie est de permettre aux infrastructures en place de faire face à la gestion des malades sans perturber le fonctionnement de la société économique et civile.

Pour preuve, les accidents de transport, les disparitions liées aux pollutions de toutes sortes davantage pourvoyeurs de décès sont eux intégrés à une gestion lissée dans le temps, plus en adéquation avec des infrastructures dédiées qui interpellent seulement ceux qui y sont confrontés ainsi que quelques associations souvent considérées comme des "empêcheurs de tourner rond". Avec cynisme, ils s'apparentent même à un modèle économique pérenne…

Dans les faits, il me semble que nous subissons les conséquences d'un dérapage budgétaire par rapport à des dépenses engagées. Difficilement justifiable et étouffé dans une communication anxiogène l'Etat/gouvernement peut ainsi s'offrir un exercice d'entraînement à grande échelle afin de conforter sa maîtrise de la population en testant les limites d'acceptation pour la gestion des libertés: assignations à résidence, surveillance individuelle et collective, entrepreneuriale, religieuse, mise en place de règles sanitaires pourtant aléatoires, contestables et modifiées sans fin…

La finalité pour "l'Etat"n'est pas de préserver la valeur de la vie mais d'en gérer le renouvellement. Hélas! Ce constat tristement logique n'est que le rôle que nous lui avons donné par notre république représentative.

Ces incohérences ont-elles valeur d'avertissements, nous conduirons-t-elles à chercher de nouveau paradigmes…

Le monde d'après :

Difficile de tourner la page et de dévier la trajectoire d'une gouvernance verrouillée par le triptyque investissement, amortissement et surtout rentabilité!
Après la peur et la protection sécuritaire imposée, l'Etat semble vouloir pousser la consommation, en favorisant nos appétences pour le tourisme, les mobilités, nos travers consuméristes réfrénés provisoirement par un sévère confinement administratif.
Ce comportement dans le but de sauver l'économie "dominante" ne va-t-il pas nous faire percuter le mur des ressources finies ?
Plutôt que de réparer notre "maison commune" en rendant notre urbanisme résilient et efficient, nous persévérons dans le superflu sans vouloir imaginer l'essentiel pour nos besoins fondamentaux.
L'illustration donnée par les fables de Lafontaine et particulièrement celle de la cigale et la fourmi reste intemporelle. Cela serait amusant si ce n'était pas criminel pour une population aveuglée qui contribue avec béatitude à un impôt masqué pour des intérêts particuliers.
Quelle tristesse de ne pouvoir envisager l'intérêt collectif ! Aurions nous la société que nous méritons ? Sans doutes…

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